Travaux énergétiques

Comment obtenir une amélioration de la performance énergétique ?

Impossible en effet d'envisager un véritable gain énergétique si l'on n'intervient pas de manière coordonnée sur six postes clefs : l'isolation de la toiture, des murs et du sol, le changement des ouvertures, de la ventilation et in fine, celui du chauffage.

Si l'on traite successivement ces problématiques sans les connecter les unes aux autres, le gain énergétique ne sera pas à la hauteur des dépenses engagées. "Le changement de chaudière est par exemple à envisager en dernier, au risque, sinon, qu'elle soit surdimensionnée par rapport aux besoins du logement dès lors qu'il est isolé. Or, mieux vaut toujours commencer par colmater les fuites de chaleur", poursuit Vincent Legrand. Autre exemple : laisser des ponts thermiques, en isolant des combles, sans prendre en compte les murs attenants. Ou bien changer des fenêtres en oubliant d'isoler auparavant la façade.

"Le changement de chaudière doit intervenir en dernier"

Des travaux qui peuvent être plus faciles à coordonnés en maison individuelle qu'en appartement, puisqu'il faut alors convaincre ses voisins et voter certaines de ces rénovations en assemblée générale. Par ailleurs, les performances énergétiques varient en fonction de la surface de chaque appartement et de son emplacement dans la copropriété (au-dessus des caves, en pignon, sous les toits…).

Dans tous les cas, il est conseillé de se faire accompagner par un conseiller du service public France Rénov' (france-renov.gouv.fr ), qui pourra recommander le type de travaux à réaliser, les artisans agréés à choisir, ainsi que les aides à solliciter, type MaPrimeRenov', certificats d'économie d'énergie, prêt à taux zéro, etc.

Ne pas oublier d'isoler la façade avant de changer les fenêtres

Si la facture est conséquente – de l'ordre de 60 000 à 100 000 euros en 2023 pour un pavillon selon l'Ademe – une telle rénovation permet de valoriser son patrimoine, tout en réalisant d'importantes économies d'énergie. Certes, les écogestes (faire tourner son lave-linge en mode éco, régler son chauffage à 19 degrés, poser des thermostats sur ses convecteurs et des mousseurs sur ses robinets, déconnecter le mode veille des appareils…) sont bons à prendre pour réduire sa facture énergétique.

Mais seule une rénovation énergétique globale permettra de réaliser des économies substantielles : les factures de chauffage d'un logement classé E ou F  ayant atteint, après rénovation, une étiquette A ou B – la fameuse performance "Batiment basse consommation" – seront immédiatement divisées par 4 à 8. Concrètement, une facture annuelle de 3 000 euros sera réduite à moins de 400 euros. Pour rappel, la loi relative à la transition énergétique prévoit que la totalité du parc immobilier français atteigne ce niveau de performance d'ici 2050.